La campagne électorale des législatives de 1914 (3) suite

Le Petit Comtois du 20 mars 1914

Troisième billet sur la campagne des législatives après ceux des 4 et 14 mars

  • Alexandre Millerand était à Belfort le lundi 16 mars 1914. Avec Aristide Briand, il avait créé la Fédération des Gauches pour les élections législatives de 1914. Nous avons vu comment les radicaux les considéraient comme leurs adversaires les plus gênants car  recherchant le même électorat que les radicaux-socialistes. Cf. Le Petit Comtois des 4, 6, 7, 10 et 12 mars 1914

PC 20_03_1914 contre MillerandAristide Briand a déjà été égratigné par le Petit comtois et c’est au tour de Millerand qui est venu sur les terres de ce journal, à Belfort, pour soutenir un adversaire du candidat radical.

Le programme de la Fédération des Gauches est résumé en trois points : représentation proportionnelle aux élections législatives, loi de trois ans pérenne, emprunt national pour financer l’effort militaire avant l’impôt sur le revenu.

Dans cet article, le Petit Comtois déplore l’évolution politique de Millerand qu’il considère comme un renégat du socialisme. Il insiste sur ses nouveaux soutiens qui seraient les cléricaux, les conservateurs et réactionnaires alors qu’il était leur ennemi du temps de l’affaire Dreyfus.

  • PC 20_03_1914 contre Richepin Dans sa chronique régionale, Jean Turquis ne laisse rien passer non plus face à la Fédération des gauches. Il s’en prend à un auteur célèbre, Jean Richepin, au passé il est vrai assez proche de l’anarchisme et qui, pour ces législatives, envisageait d’être candidat de la Fédération des gauches. PC 20_03_1914 contre Richepin2Richepin a traversé le temps grâce à Georges Brassens qui compte dans son répertoire deux chansons de ce poète classique : Les oiseaux de passage et les Philistins, tous deux issus du recueil  la Chanson des gueuxRappelant l’audace de ses écrits poétiques qui le rangeaient près des pauvres et misérables, Turquis démonte ses récents choix politiques, contraires à ses engagements passés.

Encore une fois, la Fédération des gauches est mise à mal car elle inquiète les radicaux pour la concurrence électorale qu’elle représente.

 

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