Le Petit Comtois du 10 octobre 1922

La chronique « du noir sur du blanc » s’en prend à la publicité. Le rédacteur considère qu’elle envahit le paysage. Et nous sommes en 1922 !
Si les publicitaires ont su, depuis, occuper de nouveaux espaces, il faut admettre qu’ils avaient déjà pris de la place à cette date. En France, depuis 1903, il existait une revue mensuelle spécialisée, la Publicité. Il ne fallut pas attendre l’entre-deux-guerres pour que les réclames prennent quelques colonnes ou pages dans les journaux ou que les marques s’inscrivent sur des façades d’immeubles.

Une des publicités de l’époque a franchi les années et reste connue aujourd’hui : le bébé Cadum. Ce savon né de l’association d’un homme d’affaires américain et d’un pharmacien français bénéficia de ce coup publicitaire que fut le Bébé Cadum apparu dès 1912.
Un enfant, plus tout à fait bébé, aux cheveux bouclés assez longs, au visage souriant et potelé, à la peau éclatante de santé incarnera longtemps ce savon produit plus pour les adultes que les enfants. A partir de 1924, l’image du bébé changea à la suite de la création du concours du bébé Cadum qui conduisait à la sélection de l’enfant qui incarnerait la publicité.
Paris Soir dans son édition du 17 juin 1925 consacrait un article à l’usine Cadum de Courbevoie et l’illustrait par une photographie du Bébé Cadum sur les Grands Boulevards.

Si l’on en reste au billet de l’édition du Petit Comtois du 10 octobre 1922, on retiendra que le Bébé Cadum, dix ans après sa création, avait conquis toutes les vitrines de pharmacie.
La durée de ce slogan publicitaire, réactivé au début du XXIe siècle, est remarquable.
