Le Petit Comtois et la Dépêche Républicaine de Franche-Comté.
Festivités à l’occasion du centenaire de la Chambre de Commerce de Besançon et du Doubs
Ces fêtes de la mi-juillet connurent un certain succès. Elles avaient été préparées avec soin et coïncidèrent avec le passage du Président du Conseil Raymond Poincaré, le 16 juillet, de retour de Belfort-Montbéliard et Joncherey où il avait inauguré le monument au caporal Peugeot.
Dès le 30 juin, des réunions permirent aux commerçants de différents quartiers (Chaprais, Battant, Grande Rue, rue de la République et pont St Pierre…) de préparer la décoration des rues. Les habitants de ces rues, et d’autres, étaient aussi sollicités. La municipalité invita des entreprises à participer en insistant sur la volonté de rendre la ville attractive aux visiteurs étrangers.

Le Petit Comtois et la Dépêche Républicaine du 29 juin publiaient le programme des festivités à l’occasion de ce centenaire de la Chambre de Commerce.
Une exposition d’horlogerie, dans le hall du Musée, rappelait la place de cette activité à Besançon. Un chroniqueur du Petit Comtois la décrit avec émerveillement dans les éditions des 13, 14, 15, 17 et 18 juillet. Installée dans le grand hall du musée, elle comprenait plus d’une centaine de vitrines avec les travaux des élèves de l’Ecole dont les mérites et la compétence étaient soulignés et des exposants de tout le département y présentaient leurs savoir-faire.

La Bibliothèque Municipale s’associait à l’évènement par la présentation d’anciens manuscrits enluminés, de dessins originaux de Mon Vieux Besançon par Gaston Coindre et de peintures de Jules Grenier. La première visite, dès le 29 juin, était alors commentée par son conservateur, Georges Gazier.
Le 14 juillet, fête nationale, fut précédé d’une retraite aux flambeaux avec fanfares civiles et militaires. La matinée du 14 était dédiée comme il se doit à la revue et au défilé militaire au Polygone de la Butte. L’après midi, les sociétés sportives s’exercèrent à Chamars et, en soirée, après concert à Micaud, le traditionnel bal populaire se tint place de la Révolution.
Le 15 après-midi, malgré un temps nuageux et parfois pluvieux, une grande cavalcade défila dans les rues de la ville. Une quarantaine de chars anima le parcours précédés des fanfares suisses de Delémont et du Locle et de celle du 60e Régiment d’infanterie.
Deux chars créés par des entreprises locales dynamiques, Les Economiques et les Docks franc-comtois, eurent un succès tout particulier.
Memoirevive.besancon.fr nous permet de voir la foule et des chars parmi la quarantaine prévue.


Le dimanche 16 juillet était consacré aux officiels avec la participation du ministre du commerce Lucien Dior. Des visites étalées sur la journée les conduisirent au parc des sports des Prés de Vaux, à l’exposition d’horlogerie comme à l’Ecole Nationale d’Horlogerie – située juste à côté du Musée, encore pour quelque temps, dans l’ancien grenier aux blés –, enfin à l’observatoire d’astronomie et de chronométrie. Ce fut évidemment à la Chambre de Commerce, alors Grande Rue, que son Président, M. Gaulard, avait dès 10h du matin, souhaité la bienvenue au ministre.
Les banquets de midi et du soir occupèrent les salons du Casino des Bains Salins de la Mouillère. En soirée, il rassembla 500 personnes en présence du Président du Conseil, R. Poincaré et de membres de l’Association des maires du département du Doubs.
L’après-midi avait été musical avec concerts et défilés de fanfares et, avant les bals populaires de 22h 30 sur différentes places de la ville, une fête vénitienne se déroulait près du pont de Bregille avant qu’un feu d’artifice soit tiré depuis cet ouvrage.

Durant trois jours, ces fêtes de la mi-juillet 1922 concilièrent cérémonies officielles et visites de personnalités politiques, avec revue militaire du 14 juillet et avec cavalcade et bals populaires.
