Voyage le long du Rhin, aujourd’hui et il y a cent ans.

La Dépêche Républicaine du 19 juin 1922

Déjà les 5 et 12 juin 1922, la Dépêche faisait la publicité d’un voyage sur « les Bords du Rhin ». Or, cent ans après, l’Est Républicain dans son magazine du 12 juin 2022, invite ses lecteurs/voyageurs à un périple comparable.

Sur une pleine page, il vante cette croisière remontant ce fleuve européen d’Amsterdam à Bâle durant huit jours. Les étapes les mieux évoquées vont d’Amsterdam à Cologne, de Mayence à Strasbourg et, pour Colmar, au Retable d’Issenheim.

Un classique touristique présenté comme une douce leçon d’histoire et de géographie avec la Lorelei et le tronçon romantique entre Coblence et Mayence. Hier comme aujourd’hui, lire ou relire le Rhin de Victor Hugo, dans lequel il décrivit si bien son voyage de 1839 avec de riches références culturelles, peut être une excellente préparation à ce circuit.

En 1922, le périple durait un peu plus longtemps (10 jours), il ne commençait pas à Amsterdam, mais à Wiesbaden et Mayence (après départ de Paris).

Cette année-là, le prix variait de 395 fr. à 625 fr. tout compris et selon 3 classes de confort. Est-il possible de comparer ces coûts avec les 2000 € du voyage actuel ? Il existe un comparateur fourni par l’INSEE et qui permet de remonter à 1922. Cependant, le résultat est peu parlant, même en termes de pouvoir d’achat comme s’y emploie le simulateur de l’INSEE.

On obtient ceci : « Compte tenu de l’érosion monétaire due à l’inflation, le pouvoir d’achat de 395,00 Anciens francs en 1922 est donc le même que celui de 457,87 Euros en 2021.» On a peine à y apporter crédit, le salaire annuel d’un instituteur débutant était à peine de 800 fr., celui de nombreux ouvriers n’atteignait pas non plus 1000 fr. par an. Ce voyage représentait donc la moitié du revenu annuel des plus modestes  en activité.

En fait, le tourisme restait un loisir pour gens aisés.

Le tourisme de masse expliquera la baisse des prix, mais on n’en était pas là au lendemain de la première guerre mondiale.

 Nul doute que voyager en 1922 permettait de voir et visiter des sites plus authentiques, non dégradés par l’affluence, même si le Rhin attirait des visiteurs avec régularité.

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