L’Éclair Comtois du 20 novembre 1916
Voici un plaisant billet d’un abbé parisien, l’abbé Duplessy, directeur d’un périodique, La Réponse. Ses propos autour de Saint Martin concilient propagande catholique et propagande patriotique.
Ils permettent de retrouver le pourquoi de l’appellation Martin donnée à l’ours ou à l’âne, mais aussi au martin-pêcheur ou au petit Martin, le martinet. On y apprend également ce qu’était « l’oie de la saint Martin » et le sens de « martiner ». Après un bref rappel sur l’histoire du saint, l’article se termine avec un peu de propagande. Et l’on rappelle l’origine de l’expression « été de la Saint-Martin »
Saint Martin mourut le 8 novembre 397 et fut enterré à Tours le 11. Le 11 novembre est la date de la fête de Martin.
Les évêques qui succédèrent à Martin et Grégoire de Tours, au VIe siècle, rendirent célèbre et populaire la vie de Saint Martin
Le tombeau de Saint Martin, à Tours, fut à l’origine d’un monastère.
Précédé par une basilique funéraire, la tombe du saint fut entourée de bâtiments pour l’accueil des desservants et des pèlerins. Une chapelle, puis un habitat pour moines et moniales y furent adjoints.
« Une pieuse légende raconte que, lorsqu’on transféra la dépouille du saint de Candes à Tours, les buissons se mirent à refleurir à son passage le long de la Loire ! Ce miracle serait à l’origine de l’été de la Saint-Martin, un redoux en fait occasionné par des vents du sud-ouest qui touchent la France autour du 11 novembre, fête de la Saint Martin » Selon Herodote.net.
Évidemment, l’abbé termine son écrit avec un peu de propagande militaro-religieuse, arguant de la protection du Saint sur les armées françaises.
Mais pouvait-il supposer, cet abbé Duplessy, que le 11 novembre, jour de la saint Martin, allait être le jour de l’armistice franco-allemande ?
Certains disent que le général Foch voulut que la date du 11 novembre soit choisie de préférence au 9 ou 10 novembre, pour correspondre avec la Saint Martin.