L’Éclair Comtois du 25 septembre 1916
La photo ci-dessous et celle de son frère (plus bas) sont extraites de The Story of the Lafayette escadrille by its commander, Captain Georges Thenault, publié à Boston en 1921 chez Maynard & company.
ROCKWELL Kiffin, 2e aviateur américain à mourir sur le sol français, appartenait à la célèbre escadrille Lafayette basée à Luxeuil-les-Bains et créée en avril 1916. Le premier était Victor CHAPMAN, mort le 24 juin 1916 au nord de Douaumont.
Le journal local situe son lieu de naissance à Atlanta, en fait il est originaire du Tennessee, de la petite ville de Newport. Mais il n y a pas d’erreur quand Rockwell est cité comme le 1er pilote américain à avoir abattu un avion allemand. C’était le 18 mai précédent, au-dessus de l’Alsace où il trouva la mort à son tour quatre mois après, le 23 septembre 1916.
La base des personnels de l’aéronautique militaire sur Mémoire Des Hommes indique qu’il était publiciste dans le civil. Son entreprise était à San Francisco.
Il s’était engagé dans l’armée française avec son frère Paul, le 27 août 1914, d’abord dans la Légion. Blessé à la jambe en mai 1915, il intègre l’aviation en mars 1916 après sa guérison. Il devient le publiciste de l’escadrille 124, dite Lafayette dont l’emblème, un sioux en coiffure d’apparat, est resté célèbre.
Abattu en Alsace, sa fiche de Mémoire Des Hommes (ci-dessus, début du billet) donne Rodern comme lieu de décès, alors qu’il s’agit de Roderen au Sud de Thann.
À Luxeuil, la mort de Rockwell donna lieu à un enterrement émouvant. Sa sépulture est restée là et un hommage lui fut rendu chaque année dans l’entre-deux-guerres (cf. photo ci-dessous).
La photo ci-contre montre Paul Rockwell se recueillant sur le lieu où son frère a été abattu le 23/09/1916. En arrière-plan l’Hartmannswillerkopf comme le précise la légende de la photo, où des combats répétés marquèrent l’année 1915.
Ces aviateurs américains étaient l’objet d’admiration et de reconnaissance. Le beau roman de Nathalie BAUER, Des Garçons d’avenir, Éditions Philippe Rey, 2011, montre l’intérêt porté à des aviateurs américains par les principaux personnages du récit, médecins auxiliaires.