Le théâtre de Besançon accueillait alors une opérette autrichienne de Franz Léhar, Die lustige Witwe, la Veuve Joyeuse, dans la version française de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet. Elle rencontrait un succès européen depuis 1906 et, en France, depuis 1909, en particulier le duo de l’Heure exquise.
L’heure pouvait encore paraître exquise pour quelques mois, mais Autrichiens et Français ne se feraient pas des caresses à l’été 1914, même si le front Ouest serait avant tout franco-allemand. Les Autrichiens ont combattu surtout sur les fronts serbe, russe, italien et grec.
On se distrayait donc, très normalement, au début de l’année 1914. Non pas que l’idée de guerre ne fut pas dans les esprits, mais elle n’avait pas encore de réalité et les Français pensaient que la diplomatie l’emporterait sur le conflit.
La rubrique du Petit Comtois sur le théâtre, l’opéra et l’opérette était régulière et de qualité, même si ses critiques étaient trop habituellement laudatives.