… ce pouvait être du fumier.
Le Petit Comtois du 23 novembre 1913
Pour le régiment d’artillerie dont il est ici question, on dénombrait plus de 1000 chevaux de traits. La ration quotidienne d’un cheval dépassait 9 kg de foin et avoine. Le cheval buvant une quarantaine de litres par jour, le fumier est chargé d’humidité par l’urine et la salive. Le crottin s’ajoutait à 2.8 kg de paille de litière par animal. Environ 30 kg de fumier est produit quotidiennement par un cheval. On estime à 11 tonnes par an la production de fumier pour un cheval. Donc, plus de 11 000 tonnes pour un cheptel de régiment d’artillerie comme le 5e, soit 30 tonnes à évacuer chaque jour si l’on nettoie les écuries quotidiennement.
Ce tonnage important représentait une fumure recherchée à l’époque et c’est donc par lot qu’elle était vendue par adjudication.
La ville de Besançon en 1913, bien que déjà industrielle, garde la marque importante du rouge et du noir (Stendhal). Le noir des soutanes du clergé et le rouge des uniformes militaires. La garnison compte alors 2 régiments d’artillerie de campagne (les 4e et 5e RAC).Les autres régiments seront présentés dans un prochain article. Si le 4ème RAC avait autant de chevaux que le 5ème, (ce que j’ignore), on peut doubler les chiffres donnés plus haut.